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06 décembre 2009

Avouer ses faiblesse : bonne ou mauvaise idée ?

[en réponse à Camille]

La psychologie actuelle tombe souvent dans une erreur lourde de conséquences en décrétant que telle ou telle attitude est positive dans l'absolu.

Par exemple le fait "d'avouer ses faiblesses" ou "d'exprimer ses émotions" seraient positifs en soi, quel que soit le contexte.

Mais en fait, et qu'on parle de psychologie ou de n'importe quel autre domaine, tout dépend toujours du contexte - c'est l'un des premiers principes que l'on découvre lorsqu'on étudie la logique, qui est la science de toutes les sciences.

[Cf. l'excellentissime Principes de Logique, de Victor Thibaudeau, que j'ai déjà conseillé, sur ce blog ou sur un autre. Une lecture absolument essentielle pour ceux qui veulent vivre intelligemment, en utilisant tous leurs neurones.]

Prenons le cas d'un dompteur de fauves.
Que se passera-t-il si, face à trois lions et deux panthères, il fait l'équivalent d' "avouer ses faiblesses" - c'est-à-dire s'il ne cache pas sa fatigue, qu'il montre qu'il a l'esprit ailleurs ?...

Il se fera croquer, tout simplement.

Avouer ses faiblesses devant des fauves (ou l'équivalent humain de fauves) c'est un peu comme saigner près d'un requin : une mauvaise idée.

Mais supposons maintenant qu'on soit le lion lui-même, qu'on ait une grosse épine plantée dans la patte, et que le vétérinaire vienne pour nous soigner dans notre cage : si on lui saute dessus on ne sera pas soigné.

Dans cette circonstance-là, "avouer ses faiblesses" est LA chose à faire.

Bref : tout dépend du contexte.

Tout dépend vraiment du contexte.

Il n'y a pas de choses à faire ou à ne pas faire dans l'absolu ; tout comportement peut être idiot et suicidaire ou sage et avisé selon le contexte dans lequel il s'inscrit. C'est pour ça qu'on ne pourra jamais faire l'économie d'un cerveau, même si beaucoup de gens s'emploient à nous convaincre que si, si, on n'a pas besoin de réfléchir, il suffit de suivre bêtement et mécaniquement leurs conseils pour trouver le bonheur.

Faux !

Personne ne peut réfléchir à votre place à ce que votre vie et vos circonstances requièrent. Personne ne peut être sage pour vous. C'est à vous de faire travailler la merveilleuse machine que contient votre boite crânienne pour savoir quoi faire... compte tenu de la situation, compte tenu de ce que vous voulez, compte tenu de ce que vous êtes et de ce que sont les autres, bref : compte tenu du contexte.

Vous voulez avouer vos faiblesse : à qui ? Et dans quel but ?
Vous voulez les cacher : à qui ? Et dans quel but ?

Si vous savez ce que vous faites et pourquoi vous le faites, vous aurez déjà beaucoup d'avance sur la majorité de la population, qui se laisse emporter par ses émotions, ses habitudes, et le courant général.

être authentique est a priori une bonne idée, mais il y a un moment où le souci d'authenticité peut devenir auto-destructeur - quand on oublie de prendre en compte le contexte, justement...

Il est (intellectuellement) simple de suivre une règle qui reste la même quelle que soit les circonstances, mais c'est aussi dangereux et idiot.

Je vous le dis avec d'autant plus d'assurance que toute ma vie, j'ai eu tendance à fonctionner ainsi, appliquant des règles de comportement arbitraires sans les adapter aux circonstances, et du coup, n'obtenant aucun résultat positif.

- Si je devais résumer le résultat, ce serait par l'expression "pied dans le plat" -

La vie demande du doigté, de la finesse, et vous en avez autant qu'il en faut - à condition d'en faire usage... à condition de comprendre que vous avez besoin d'en faire usage...

Vous disposez de toute l'intelligence et de toute la souplesse adaptative, de toute la diplomatie et de toute l'intelligence stratégique dont vous avez besoin, mais encore faut-il que vous ayez conscience de leur importance, que vous soyez vous-même décidé à les utiliser.

Beaucoup d'idées véhiculées par les médias et par la psychologie tirent dans l'autre sens.

Beaucoup de gens (bien ou mal intentionnés) veulent nous convaincre qu'on peut réussir sa vie sans réfléchir mûrement à ce qu'on veut, aux moyens de l'obtenir. Qu'on peut réussir sa vie sans observer sa vie, sans comprendre ce qui s'y passe, sans comprendre comment les gens qui nous entourent fonctionnent, et comment nous fonctionnons nous-même.

Mais la vérité est que pour réussir sa vie, de même que pour réussir dans la vie, on a besoin de penser sérieusement à tout ça.

Il n'y a pas de raccourci, pas de recette miracle, pas de procédure en trois points qui permette de faire l'économie d'une réflexion personnelle, vraiment personnelle - Réflexion qui d'ailleurs ne doit pas cesser. Il ne s'agit pas de réfléchir pendant six mois, et puis d'arrêter définitivement. Il s'agit de réfléchir, et de réfléchir, et de réfléchir encore.

à ce que vous voulez...
à ce que vous vivez...
à ce que vous pouvez et ne pouvez pas et pourquoi...
à ce que les autres veulent...
Etc.

Je reviens au sujet de cet article.

Avouer ses faiblesses est une excellente idée quand on en est incapable, quand on s'est enfermé dans une image de réussite inaltérable, de force indestructible.

Ne pas avouer ses faiblesses est une excellente idée quand on n'a jamais su comment les dissimuler.

Ceux qui ont pris le pli de porter le masque de la force ont tout intérêt à ôter ce masque - au moins pour voir de quelle manière ils entrent en relation avec les autres. Au moins pour goûter à plus d'authenticité.

Ceux qui ont pris l'habitude de porter le masque de la faiblesse et de l'échec ont tout intérêt à enlever ce masque - c'est-à-dire à montrer leur optimisme, leur confiance en eux. Au début, ça leur semblera peut-être artificiel, mais c'est un exercice intéressant qui les aidera à manifester une force qu'ils gardaient jusque là à l'intérieur, loin des regard.

Mais au final, la seule personne qui peut savoir si vous devez avouer vos faiblesses ou les cacher, c'est vous - et vous ne pouvez le savoir qu'au cas par cas, car la vie c'est du cas par cas. On ne vit qu'un jour par jour.

2 commentaires:

  1. Merci Lucia ;)!
    Vous m'aider à mettre des nuances dans mes réflexions, dans mes pensées... je le relirai cet article: Ce que j'en retire à première lecture, c'est qu il faut savoir être authentique mais avec finesse, écoute et adaptation aux autres... il faut savoir écouter son instinct finalement pour sentir à qui on peut dire quoi et comment...
    Je vous souhaite une bonne soirée. A bientôt; Camille

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  2. salut , pour la 1 fois que je constae que un blog surtout sur la psy oui avouer ses faiblaisses une faute grave on aura les remords , il ,faut s'aier soi meme tu es unique il faut beaucoup lire il ne faut pas donner autres lhautorite ce sont mes iddees et l'experience ma maladie m"as beaucoup apprri je suis deprime , angoiser depuis 24ans nul ne peut t'aider peut etre des cas rare et surtout ne demandez l'aide de personne perssonne negarde tes secrets

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